De prime abord, Marc Lavoine et Raekwon tout semble vous séparer et pourtant cette plume a décidé de vous faire cohabiter dans l’un des bleus appartements de mon imagination. Je vous rends ce vibrant hommage dans ce recueil de poèmes portable.
Moine Shaolin de New York, trapu, charismatique, Raekwon dévore les livres comme les bons plats. Ce n’est pas pour rien qu’on le surnomme le Chef. D’ailleurs, ta plume provient sans doute d’un paon, car tes images sont colorées. Tu cuisines ta diction, tes pensées et nous sert des rimes plates, des plats du crime de bonne qualité.
Marc Lavoine, Français au regard revolver devenu bobo ta voix de velours contraste avec ton physique plutôt frêle. Tes mots-flocons tombent dans l’oreille et la sensation est agréable. Chanteur à voix tu marques ton temps, tes mélodies sont gaies, destinées en grande partie à la gent féminine.
Raekwon, toi tu ne chantes pas, tu joues avec les mots avec une technique hors norme. Petit par la taille, grand par le talent, tu es ce que la boxe est à la Thaï. De plus, pur produit de ton environnement, tu cultives l’art de la rime comme on cultive le riz.
Lavoine, féru de jeux de mots et de jolies femmes, nous avons des points communs. Ainsi transportés tous deux nous sommes par notre imagination. Lorsque tu grilles une blonde, je grille les feux rouges du tabou et du non-dit.
Marc Lavoine et Raekwon je vous quitte sur ces mots. Depuis le MoMA de New York et les tours bleues jumelles , je laisse ces rails de pensées dont une partie de votre oeuvre a été inspiration accueillir votre public se confondre avec le mien sur les quais de la postérité.